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Tour des bastides albigeoises

14 août 2011

5ème étape : Cordes sur Ciel - Cahuzac 15 kms

 Soleil, puis nuage et quelques gouttes de pluie sur la fin.

De Cordes je redescends en bas du village pour acheter le déjeuner. Retour à la chambre pour préparer le SAD et départ pour cette courte journée qui je l'avoue, ne présente pas d'intérêt sauf celui de me ramener à mon point de départ. J'arrive à Cahuzac vers 14h. Je file au camping municipal prendre une douche et me changer incognito puis je regagne Nantes directement.

Un bon trek pour les marcheurs qui ne disposent que de qq jours et qui allient  la marche à l'histoire sans oublier l'architecture. De plus, de nombreux artisans exposent leurs oeuvres dans ces bastides notamment à Castelnau et à Cordes.

CONCLUSIONS : Le portage d'un SAD de 17 kgs est vraiment trop dur. Des douleurs dans les articulations (hanches et genoux sont apparues au 3è jour sans parler des douleurs aux épaules). Le sad comportait entre autre : le SAD 1,7 kgs, une tente de 2kgs, un duvet 1 kg, un matelas auto-gonf 1,2 kgs, un butagaz et une popotte,3 repas,2 litres d'eau...). Le test d'un portage en totale autonomie de plusieurs jours fait qu'il est difficile d'éviter les 15-17 kgs. je vais réfléchir à l'allègement. c'était un des buts de ce trek.

 

Encore quelques kms, je vois Cahuzac au loin

Retour à l'endroit où ma voiture est garée. la boucle est bouclée.

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13 août 2011

4ème étape : Roussayrolles - Cordes sur Ciel 16 kms

Beau soleil, chaud

Marche tranquille sans grande montée avec toujours un très beau temps. Arrêt le midi pour déjeuner au lavoir très bien restauré de Labarthe-Bleys. Pause très agréable.

J'arrive vers 15h à Cordes dans un gîte tenu par une communauté religieuse catholique "les balcons de la Vaysse (05.63.53.74.11 ou 06.42.00.04.97) et je suis accueilli par soeur Marie du désert qui remarque rapidement la coïncidence avec ma ville St Mars du Désert. Le gîte est très confortable, il y a une cuisine à disposition avec tout le matériel nécessaire. Ma chambre a une superbe vue sur la campagne vallonnée du Tarn.

Après une douche regénératrice, je visite la ville où il y a beaucoup de touristes, c'est certainement la bastide la plus visitée. Le soir, je dine dans un restaurant installé sous les halles.

 

 

 La source

 Cordes

5ème bastide : Cordes sur Ciel 

 La bastide de Cordes, verrou militaire nord du comté de Toulouse, est construite entre 1222 et 1229 sous l'impulsion de Raymond VII pour rallier les populations éparses, chassées notamment de la forteresse de Saint-Marcel incendiée par les troupes de Simon de Montfort en 1215, lors de la première croisade des « Barons du Nord » contre les Albigeois. Car on ne parlait pas à l’époque d’hérésie « cathare » dans ce pays de langue d'oc. Lors de la seconde croisade contre les albigeaois, la magnificence et la solidité des remparts de Cordes font reculer Humbert de Beaujeu qui renonce à la conquérir.

Conformément à la paix de Paris (1229), Jeanne, fille unique deRaymond VII de Toulouse, épousait en 1241 Alphonse II de France, comte de Poitiers, frère du roi Louis IX (Saint Louis). Le comté de Toulouse, jusqu'alors autonome, est rattaché à la Couronne de France à la mort d’Alphonse II et de Jeanne en 1271. Jamais conquise, Cordes devient ainsi terre de France en 1370. Une charte est octroyée aux Cordais leur permettant de construire des maisons protégées par les remparts. Ainsi furent bâties quelques magnifiques demeures entre la fin du XIIIe et le milieu du XIVème siècle, dont les façades ont résisté aux outrages du temps. L’unité architecturale de la bastide, dans le plus pur style gothique, lui valut le surnom de « Cité aux Cent Ogives ». Son âge d'or dure du XIVè siècle au XVIe siècle avec un maximum de 6 000 habitants. Son économie est basée sur le commerce et le tissage.

Cordes, fidèle à « l'Église de Dieu » bien après le bûcher de Montségur en 1244, résista à l'Inquisition jusqu’en 1312, date de sa soumission officielle à l'Eglise catholique romaine. Les guerres de religions de la fin du XVIè siècle occasionnent peu de dommage à la Cordes : elle est attaquée le 9 septembre 1568 par le baron de Paulin ; elle repousse l’assaut du vicomte Peyrole de Bruniquel, dans la nuit du 22 au 23 mai 1574.

Ma chambre au gîte d'étape Balcons de la Vaysse à Cordes

Vues de ma chambre :

  

  

12 août 2011

3ème étape : Bruniquel - Roussayrolles 28 kms

soleil, très chaud

La plus longue étape aujourd'hui toujours sous un beau soleil. A Amiel (juste après Penne), je quitte le GR 46 pour prendre le GR de Pays de Penne à Cordes. La visite de Penne m'a fait prendre beaucoup de retard. Selon mes calculs et à la vitesse à laquelle je marche, je ne vais pas arriver au gîte avant 21h.

Je décide donc de quitter le GR de pays à Fabre de la Grange pour rejoindre St Michel de Vax par la départementale économisant ainsi de nombreux kms puisque le GR fait une demie boucle en descendant plus au sud. Ensuite,

Je décide également de prendre une variante indiquée dans le topo-guide pour rejoindre Roussayrolles. Mauvaix choix :  1° je me trompe de chemin ce qui me fait perdre 2 x 20mn, 2°le chemin monte à travers bois avec un dénivelé très important. 

J'y laisse le reste de mes forces et arrive au sommet complètement épuisé. Pourtant je reviens d'une marche de plusieurs jours dans les Alpes !

  l'Aveyron

un dernier regard sur Bruniquel :

Belles vues sur les gorges de l'Aveyron 

 Belle descente !

4ème bastide : PENNE

 Penn est un mot celte qui signifie crête ou éperon, ce qui laisse à penser que le plateau fut occupé par les gaulois. De plus, de nombreuses fouilles réalisées dans le village et aux alentours ont mis au jour les vestiges d’une occupation romaine.

Richard Coeur de Lion fait fortifier le château de Penne, qui deviendra ainsi une puissante place de guerre, la « clé du duché de Guyenne » selon certains textes du Moyen-Age.

Le Midi de la France connaît au début du XIIIè siècle un fort développement du mouvement religieux cathare. L’opposition du pouvoir des Francs sous couvert de défense des catholiques entraîne la région tout entière dans une guerre religieuse qui est en fait une guerre de conquête au terme de laquelle le pouvoir franc sortira vainqueur, de nombreux biens et chateaux seront confisqués et les Cathares, totalement anéantis, tomberont dans les oubliettes de l’Histoire. Durant la guerre albigeoise , le comte de Toulouse avait confié à Hugue d'Alfaro la lourde tâche de repousser les Croisés hors de la place forte de Penne. Mais, au début du mois d’août 1212, après cinquante jours de siège, Penne capitula.

Au lendemain de la guerre albigeoise, Penne connut un fort repeuplement. Son importance lui permit alors de réclamer l’établissement d’une administration municipale et d’une charte des coutumes. Il semble que cette dernière fut établie en premier lieu dès 1243 avant d’être remaniée et étoffée en 1270. A la fin de la guerre de cent ans, le roi Charles VIII accorda aux habitants le renouvellement de leur charte disparue dans l'incendie qui avait ravagé la ville en 1373.

En 1154, l’accession au trône d’Henri Pla, second époux d'Aliénor d'Aquitaine, fit passer toute la province sous domination anglaise. Pendant toute la guerre de Cent Ans, Penne sera tantôt française, tantôt anglaise. En 1373, les Anglais incendièrent la ville avant de l’abandonner à Duguesclin qui l’assiégeait depuis trois mois.

Érigée en place protestantee au milieu du XVIè siècle, Penne fut le théâtre d’affrontements entre Catholiques et Protestants. Le plus sanglant eut lieu en 1562. Après 99 jours de siège, le chef de l’armée catholique(Blaise de Montluc) s’empara de la place occupée par les Protestants. Les défenseurs furent égorgés et jetés dans les puits du château.

 

 Eglise de Roussayrolles

Perdu dans la forêt  40 mn de perdu !

Et pour finir la journée : une variante qu'il vaut mieux éviter ! : cela monte très très dur

Je dors ce soir au gîte d'étape de M. et Mme AHARCHAOI aux Clauzels à Roussayrolles. Ils élèvent des moutons. Avec M. Aharchaoi nous discutons beaucoup. c'est un homme bien, plein de sensibilité et dont nos points de vue sur la manière de vivre se rejoignent. Il a bien voulu me préparer mon dîner malgré que cela n'était pas prévu car je n'avais plus rien à manger (le peu de provisions (pâtes froides et boîte de thon) qu'il restait devait être gardé pour le déjeuner du lendemain. Nous verrons très peu sa femme qui tient un stand à la fête de VAOUR.

Le dîner sous la tonnelle fut excellent.

 

11 août 2011

2ème étape : Brugnac - Bruniquel 22 kms

Forte chaleur sous un soleil de plomb.

 

Au loin : Puycelci

 

La montée vers Puycelci fut courte mais très pentue !

2ème bastide : Puycelci

En 1209, Puycelci est cité comme étant propriété du comte de Toulouse et abritant des cathares. Cependant, la ville se livra à Simon de Montfort vers 1211, à la suite de la prise de Lavaur.

Après le soulèvement de quelques villes et places fortes, Puycelci revient sous la domination de Simon de Montfort en Mai 1212.

Libéré du joux des envahisseur, Puycelci redevint le théatre d'un siège caractéristique des combats du Moyen-Âge. L'abandon des croisés, à la suite de la fin de leur quarantaine (période de quarante jours durant laquelle ils étaient tenu de combattre "au nom de Dieu") plaça Guy de Montfort (le propre frère deSimon de Montfort) dans une situation délicate. Suite à une négociation, le village vit son sort rattaché à celui de Penne d'Albigeois : si Penne devait se rendre ou était prise, Puycelci se rendrait de même. Guy de Montfort laissa alors le village.

Le Traité de Meaux (1129) présente alors Puycelci dans la liste des places fortifiées dont les murs doivent être rasés et les fossés comblés.

Eglise de Puycelci :

Il reste encore pas mal de marche après Puycelci pour se rendre à Bruniquel terme de l'étape. 

 

Comme d'hab la descente est aussi raide que la montée !

3ème bastide : Bruniquel

  Le château légendaire de la reine Brunehaut (M.H) domine d'un côté la falaise de l'Aveyron, de l'autre le village étagé à flanc de colline. Le lieu avait été attribué à la reine en 587 jusqu'à son exécution en 613, ses cheveux attachée à la queue d'un cheval. En 1211 le troubadour Guilhem de Tudèla , co-auteur de la "chanson des croisades" s'y réfugie chez Baudoin de Toulouse (demi-frère du comte Raymond VI de Toulouse) qui livre Bruniquel aux Croisés et est pendu comme traître en 1214, à Montauban.

Après la croisade, le village connut un grand essor au moyen-âgecar il se trouve sur le chemin des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. La majorité des maisons ont été construites entre le XIVe et le XVIè siècle, essentiellement en pierre, mais il en existe également à colombage. La plupart des ruelles tortueuses ont conservé leurs pavements et c'est au sommet de la principale que l'on trouve les châteaux, quasiment suspendus au-dessus du vide. Un quartier nouveau se développe, en contre-bas de la porte de beffroi, quartier bientôt protégé d'un rempart, en 1355, au niveau de la promenade du ravelin que domine l'église. Ces remparts sont détruits après la paix de Montpellier en 1622 entre Louis XIII et les Protestants, ceux-ci ayant fait de la cité une place forte. Mais la communauté protestante reste importante: elle compte environ 850 personnes à la veille de la révocation de l'édit de Nantes (1685).

 

 La fatigue et la chaleur ne me permettront pas de visiter longuement Bruniquel. De plus, il reste les courses à faire pour le dîner de ce soir et le déjeuner de demain. Je dors à "l'abri niquel" rue de la fontaine qui loue également des ânes pour la ballade. Brigitte la propriètaire me laissera disposer de la cuisine pour faire ma popotte et dîner. Proprio sympa et belle maison très bien tenue. Plusieurs chambres d'hôtes sont disponibles. L'abri niquel" :

  

10 août 2011

1ère étape : Cahuzac - Brugnac 16 kms

Ce trek en dehors de l'intérêt touristique du Tarn et de ses bastides, constitue pour moi un test pour un prochain trek (2012 ?) en autonomie complète c'est à dire avec tente, matelas, popotte, butagaz et provisions. Bref un sac à dos qui approche les 17 kgs.

Avant de partir, je passe à la mairie de CAHUZAC pour demander où je peux garer ma voiture sans problème pour les 5 prochains jours. J'ai préféré partir de ce village (peu touristique) plutôt que de Cordes (très touristique) lieu de départ habituel de ce trek pour justement bénéficier d'un emplacement de parking gratuit et facile d'accès. Mon passage à Cordes confirmera que j'avais raison de faire ce choix.

La marche débute sous un beau soleil qui sera présent sur la totalité du trek avec parfois de grosses chaleurs.  

Alentours de Cahuzac :

 

 

 1ère bastide : Castelnau de Montmiral

Le nom de Castelnau de Montmiral (castellum novum montis mirabilis : le château neuf du mont d'où l'on voit).

Bien campé sur son roc, s'avançant tel un promontoire au-dessus de la vallée de la Vère, la bastide médiévale est protégée par ses remparts. Croisade contre les Albigeois, guerre de cent ans et guerres de religion se sont succédées dans son passé mouvementé.

La traversée d'un champ avec un taureau au milieu d'un troupeau n'est jamais très rassurante !

Arrivée au village de Brugnac terme de ma première étape. Je dors au gîte d'étape (05.63.33.14.56) tenu par une famille  très sympa. Un super dîner du sud-ouest (les connaisseurs comprendront) en compagnie d'une autre famille de touristes avec laquelle j'échange de nombreuses infos termine cette agréable journée. Les épaules sont quand même douleureuses à cause du poids du sad. 

 

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9 août 2011

Intro

 Circuit des bastides albigeoises

Le circuit des bastides albigeoises est relativement peu connu, en France comme ailleurs. Même beaucoup d'habitants du Sud-ouest ignorent l'existence de ses villages fortifiés, témoins de notre histoire et de notre culture, dans le cadre verdoyant du département du Tarn. La création des bastides autour d'Albi au 13ième et 14ième siècle, répondait à la nécessité de reconstruction et de repeuplement du pays d'oc après les croisades contres les cathares, autrefois appelées croisade albigeoise.

Les commerçants et artisans qui venaient habiter les bastides, recevaient des terrains pour construire leur maison à l'intérieur des remparts, et un lopin de terre agricole à l'extérieur de la place forte. Les bastides étaient donc des villes fortifiées, construites selon un plan, en damier ou concentrique, autour d'une place centrale, de laquelle les maisons étaient aménagées avec des couverts. EIles étaient quasi imprenable, perchées sur des pitons rocheux (Cordes-sur-Ciel, Castelnau-de-Montmiral), ou implantées dans un méandre d'une rivière (Lisle-sur-Tarn). Pendant le 13ième siècle ce modèle de bastides c'est bien répandu, d'abord dans le Tarn plus tard dans tout le Sud-ouest de la France.

Les bastides albigeoises sont bien conservées: leur situation géographique, et l'étroitesse de leurs ruelles ont rendu difficiles les aménagements et modernisations du 20ième siècle.

  • Cordes-sur-Ciel (1222) a conservé la plupart de ses remparts et ses façades renaissance
  • Castelnau-de-Montmiral avec sa place aux Arcades et ses rues avoisinantes, qui font la fierté de ses habitants
  • Puycelsi et ses remparts, un village d'origine de l'époque gallo-romaine aux confins de la Forêt de Grésigne
  • Bruniquel, village poétique autour de ses châteaux féodaux et son festival dédié à Offenbach
  • Le village de Penne, construit autour des ruines du château, vestige de la croisade contre les Cathares

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Tour des bastides albigeoises

Nouveau
 :
 Je viens d'éditer mon carnet de marche "Le chemin oublié des rois vikings" qui raconte jour après jour ma marche du sud au nord de la Norvège sur le chemin de Gudbrandsdal d'Oslo à Trondheim.

Capture 2

   En vente  auprès de l'auteur
   email : alain.bec.99@gmail.com
                   ou
   sur Amazon Lien  : ici

12 euros dont 2 euros sont reversés à l'association SEUIL.




Association SEUIL : aidez les jeunes à sortir de la galère par la marche !

Seuil, créée par l’écrivain-voyageur Bernard Ollivier, a pour vocation d’aider des jeunes en grande difficulté, à devenir les acteurs de leur propre réinsertion sociale ou professionnelle. 


Il s’agit pour ces adolescents mineurs en rupture d’effectuer à l’étranger, pendant trois mois, une marche individualisée de 1 800 km, leur permettant de rompre avec un environnement défavorable et avec des comportements voués à l’échec.

L’effet thérapeutique et résilient attendu de ces marches est de conduire le jeune à retrouver l’estime de soi et donner du sens à son     existence. 

   Si vous souhaitez en savoir plus : 

                    http://assoseuil.org/
Pour voir mes autres randonnées : 
http://alainbec.canalblog.com/
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